SAINT LOUIS (LOUIS IX)
1214-1270
fêté le 25 août

Né à Poissy le 25 avril 1214, Louis est le fils de Louis VIII et de Blanche de Castille. Son père mort, sa mère exerce la régence jusqu'en 1236. Deux ans auparavant, il avait épousé Marguerite de Provence qui lui donnera 6 fils et 5 filles. Tertiaire de l'ordre de saint François, Louis entend chaque jour la messe. La première partie de son règne est marquée par la révolte de certains vassaux aidés par les Anglais. II les bat à Saintes et à Taillebourg en 1242. Tombé malade, il promet à Dieu de se croiser s'il guérit. En 1248 il s'embarque à Algues-Mortes. II prend Damiette, mais est vaincu en 1250 à Mansourah et emprisonné. Libéré contre une forte rançon, il passe en Syrie, où il renforce les places fortes aux mains des chrétiens jusqu'en 1254. Durant les 16 années suivantes il assure la paix intérieure et extérieure du royaume, supprime les guerres privées et les combats judiciaires, édicte des lois, rend lui-même la justice, combat l'hérésie des Albigeois et des Vaudois, fonde l'hôpital des QuinzeVingts, construit la Sainte-Chapelle pour y abriter la couronne d'épines, construit la Sorbonne. Sa réputation de sagesse et de justice le fait choisir comme arbitre par les grands de son temps. En 1270 il se croise à nouveau dans l'espoir de convertir le roi de Tunis à la foi chrétienne et débarque à Carthage. Bientôt il contracte la peste. II dicte un testament admirable de piété et de prudence politique. Lorsque son chapelain lui apporte la Communion, il se jette hors de son lit car il tient à recevoir la Sainte Hostie à genoux. Avant de mourir le 25 août 1270, il se fait étendre les bras en croix sur un lit de cendre. Grégoire X entame une enquête pour sa canonisation qui sera prononcée en 1287 par Boniface VIII. Saint Louis est le premier roi qui, dit-on, se fit couper la barbe en ne gardant que la moustache. Les barbiers et les perruquiers en ont fait leur Saint. Saint Louis est l'un des rois les plus populaires car il est toujours prêt à rendre justice aux petits. "Si le roi savait!" disait-on. Toute la France le prie. II est le roi très chrétien. II est assis couronné, sur un trône, le sceptre repose dans la main gauche, sa main droite tient une fleur de lys. II est vêtu du manteau bleu semé de lys d'or, l'écusson de France est près de lui ou au-dessus du trône. II est une conquête que le peuple n'a pas oubliée, celle de la Sainte-Couronne d'épines, c'est pour cela que l'iconographie le représente souvent en armure tenant la précieuse relique.

St Louis, à son fils: "Beau fils, la première chose que je t'enseigne, c'est de disposer ton coeur à aimer Dieu; car sans cela, nul ne peut être sauvé. [...]Maintiens les bonnes coutumes de ton royaume et abaisse les mauvaises. Ne convoite pas sur ton peuple, ne le charge pas trop d'impôts ni de tailles, si ce n'est par grande nécessité. [...] Prends soin d'avoir en compagnie des gens, prud'hommes et loyaux, qui ne soient pas plein de convoitise, qu'ils soient religieux ou séculiers, et parle-leur souvent. [...] Garde-toi de faire la guerre contre les chrétiens, sans grand conseil; et s'il te faut la faire, protège la sainte Église et ceux qui n'y sont pour rien. [...] Que Dieu te donne la grâce de faire toujours sa volonté, si bien qu'il soit honoré par toi et que toi et nous puissions, après cette vie mortelle, être ensemble avec lui et le louer sans fin. Amen."

Lettre au Roi Saint Louis Adressée par le Pape Grégoire IX, en 1230 : « Dieu, auquel obéissent les légions célestes, ayant établi, ici-bas, des royaumes différents suivant la diversité des langues et des climats, a conféré à un grand nombre de gouvemements des missions spéciales pour l’accomplissement de ses desseins. Et comme autrefois Il préféra la tribu de Juda à celle des autres fils de Jacob, et comme il la gratifia de bénédictions spéciales, ainsi il choisit la France de préférence à toutes les autres nations de la terre pour la protection de la foi catholique et pour la défense de la liberté religieuse. Pour ce motif la France est le royaume de Dieu même, les ennemis de la France sont les ennemis du Christ. Pour ce motif, Dieu aime la France parce qu’il aime l’Église qui traverse les siècles et recrute les légions pour l’éternité. Dieu aime la France, qu’aucun effort n’a jamais pu détacher entièrement de la cause de Dieu. Dieu aime la France où en aucun temps la foi n’a perdu de sa vigueur, où les rois et les soldats n’ont jamais hésité à affronter les périls et à donner leur sang pour la conservation de la foi et de la liberté religieuse. » .

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