SAINTE HELENE
249- 329
fêtée le 18
août
Née vers l'an 249, dans la province romaine de Bithynie, au nord-ouest
de l'Asie Mineure, au sein d’une famille modeste, Hélène devient la concubine
de l’empereur Flavius Constantius, surnommé Chlore. Elle sera la mère de Constantin
qui deviendra empereur à la suite de son père et proclamera le christianisme
religion officielle de l’empire romain. Avec Constantin, Hélène devint la puissante
protectrice des chrétiens, puisant largement dans le trésor impérial pour construire
ou doter de nombreuses églises, tout en secourant les pauvres, protégeant les
opprimés et s’efforçant d’améliorer le sort des prisonniers, ce qui la fit vénérer
du petit peuple.
Hélène meurt à Nicomédie au retour de la Terre Sainte. Elle fut
transportée à Rome où l'on voit encore au Vatican le sarcophage de porphyre
qui contient ses reliques.
Actions de Ste Hélène au travers d'écrits
On doit la conversion des Nabatéens "premiers" chrétiens du IV siècle, à Ste Hélène, l'une des pierres angulaires du christianisme. Connue pour avoir découvert à Jérusalem les restes de la Croix du Christ, on lui doit aussi d'avoir œuvré pour la construction de nombreux édifices chrétiens en Terre Sainte et aussi en occident. Le site archéologique d'Avdat(Israël) révèle d'ailleurs ses empreintes, par des marques éloquentes du christianisme relevées sur les murs.(J.deC.)
Jérusalem
- La Croix du Christ - Sainte Hélène est surtout connue, selon la tradition,
pour la découverte de la croix du Christ. C'est à saint Ambroise que nous en devons
le récit. A la suite de drames familiaux, elle quitta Rome pour la Terre Sainte.
Inspirée par l'Esprit, elle alla au Golgotha où avaient lieu des travaux,
sur l'ordre de Constantin. Elle creusa elle même le: sol et découvrit les
trois croix dont parlent les évangiles: celle de Jésus et celles des deux malfaiteurs
crucifiés avec lui. Elle ne savait pas quelle était celle du Sauveur. C'est alors
qu'elle se souvint de l'écriteau de Pilate : Jésus de Nazareth, roi des
Juifs ; il s'y trouvait encore.Elle fit construire une basilique sur le Mont des
Oliviers, et une autre à Bethléem. (D'après Marcel Driot,
le Saint du jour)
Autre récit selon Rufin d’Aquilée Hélène
apprit, par révélation, que la croix avait été enfouie dans un des caveaux du
sépulcre de Notre Seigneur, et les anciens de la ville, qu'elle consulta avec
grand soin, lui marquèrent le lieu où ils croyaient, selon la tradition de leurs
pères, qu'était ce précieux monument ; elle fit creuser en ce lieu avec tant d'ardeur
et de diligence, qu'elle découvrit enfin ce trésor que la divine Providence avait
caché dans les entrailles de la terre durant tout le temps des persécutions, afin
qu'il ne fût point brûlé par les idolâtres, et que le monde, étant devenu chrétien,
lui pût rendre ses adorations. Dieu récompensa cette sainte impératrice beaucoup
plus qu'elle n'eût osé l'espérer : car, outre la Croix, elle trouva encore les
autres instruments de la Passion, à savoir les clous dont Notre Seigneur avait
été attaché, et le titre qui avait été mis au-dessus de sa tête. Cependant, une
chose la mit extrêmement en peine les croix des deux larrons, crucifiés avec Lui,
étaient aussi avec la sienne, et l'Impératrice n'avait aucune marque pour distinguer
l'une des autres. Mais saint Macaire, alors évêque de Jérusalem, qui l'assistait
dans cette action, leva bientôt cette nouvelle difficulté. Ayant fait mettre tout
le monde en prière, et demandé à Dieu qu'il lui plût de découvrir à son Église
quel était le véritable instrument de sa Rédemption, il le reconnut par le miracle
suivant une femme, prête à mourir, ayant été amenée sur le lieu, on lui fit toucher
inutilement les deux croix des larrons ; mais dès qu'elle approcha de celle du
Sauveur du monde, elle se sentit entièrement guérie, quoique son mal eût résisté
jusqu'alors à tous les remèdes humains et qu'elle fût entièrement désespérée des
médecins. Le même jour, Macaire rencontra un mort qu'une grande foule accompagnait
au cimetière. Il fit arrêter ceux qui le portaient et toucha inutilement le cadavre
avec deux des croix ; aussitôt qu'on eut approché celle du Sauveur, le mort ressuscita.
Les Reliques de la Passion
présentées à Notre-Dame de Paris sont - un morceau de la Croix conservée à Rome
et ramené par Sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin - un clou de la Passion
- enfin, la Sainte Couronne d'Epines.
Parmi ces reliques, la Sainte Couronne
est, sans doute, la plus précieuse et la plus vénérée. Saint Jean rappelle que
les soldats romains, dans la nuit du Jeudi au Vendredi Saint, se moquèrent du
Christ et de sa Royauté en le coiffant d'une couronne garnie d'épines (Jn 1914
Or, la couronne déposée à la Cathédrale Notre-Dame de Paris est un cercle de joncs
tressés, de 21 cms de diamètre, dans lequel étaient plantés de longues et dures
épines. Ces épines ont été dispersées au cours des siècles par les dons effectués
soit par les empereurs de Byzance, soit par les rois de France. On en compte 70,
de même nature, qui s'en affirment originaires. L'allusion faite à la couronne
d'épines et aux instruments de la Passion du Christ pendant les persécutions des
premiers siècles n'est peut-être pas décisive ; mais, déjà en 409, St Paulin de
Noie la mentionne parmi les reliques de la basilique du Mont Sion à Jérusalem.
Et ce sont ces reliques qui sont transférées à Byzance dans la chapelle impénale,
pour les mettre à l'abn de pillages semblables à ceux subis par le Saint Sépulcre
lors des invasions perses. En 1238, Byzance est gouvernée par Baudouin de Courtenay,
un empereur latin. En grande difficultés financières, il décide de mettre les
reliques en gage auprès des banquiers vénitiens pour en obtenir des crédits. Saint
Louis, roi de France, intervient alors, dédommage les Vénitiens et en 1239 accueille
solennellement les Saintes Reliques à Paris où, pour les conserver, il édifie
un reliquaire à leur mesure : la Sainte Chapelle.
Scala
Santa - Par ailleurs, Ste Hélène aurait ramené aussi l'escalier sur
lequel serait monté Jésus lorsqu'il se présenta à Pilate le jour de Sa Passion.
Il est conservé à la Scala Santa, face à la Basilique St Jean à Rome.
Christ flagellé (Scala Santa)
Jérusalem - Le plus grand honneur de Joachim est d'être le père de Marie, la Mère de Dieu. Une église fut construite, peut-être par Sainte Hélène, sur l'emplacement de la maison d'Anne et de Joachim à Jérusalem, oû ils furent enterrés.(D'après le Rèv. Lawrence G. Lovasik-Livre des Saints)
Abu-Gosh.
- Quoi qu'il en soit, du XVIe siècle à nos jours, tous les Occidentaux - cartographes
compris - donnèrent le nom de Saint-Jérémie au village du raisin. Ainsi en usaient
encore, en 1957, le Consulat français de Jérusalem et le Quai d'Orsay quand ils
citaient Abu-Gosh.
Au dire de certains pèlerins, le culte de saint Jérémie
fleurissait dans cette vallée depuis Constantin. C'est sainte Hélène, sa mère
(327), qui construisit l'église dédiée au grand prophète,écrit Pantaléon
de Aveiros en 1563. Et non seulement l'église, mais aussi le couvent qui y était
joint, ajoute le chevalier d'Arvieux en 1660. Après avoir aperçu des ruines qu'on
dit être "celles de la maison du mauvais riche, écrit-il, nous nous détournâmes
pour aller voir deux réservoirs fort anciens et un très beau monastère qu'avait
fait bâtir sainte Hélène, lequel malheureusement a été ruiné par les Turcs et
par le temps" ABU GOSH EDITIONS GULF STREAM
Nazareth-
Lorette - En 1291, sous le pontificat de Nicolas IV, les chrétiens
avaient entièrement perdu les saints lieux de la Palestine. L’église élevée à
Nazareth par l’impératrice Hélène venait de tomber sous le marteau destructeur,
et la Sainte Maison qu’elle renfermait allait bientôt avoir le même sort, lorsque,
selon le récit traditionnel fixé quelques siècles plus tard, Dieu ordonna à ses
Anges de la transporter ailleurs.
Le 10 mai, à la seconde veille de la nuit,
le sanctuaire de Nazareth fut déposé non loin des rivages de l’Adriatique, entre
Tersatz et Fiume, sur un petit mont appelé Rauniza, en Dalmatie. A l’intérieur
de la Sainte Maison, on découvrit une statue de cèdre, représentant la Vierge
Marie couronnée de perles, vêtue d’une robe dorée et d’un manteau bleu, debout,
portant dans ses bras l’Enfant Jésus qui levait les trois premiers doigts de main
droite pour bénir, tandis que sa main gauche soutenait un globe.
L’enquête
juridique que l’évêque Alexandre de Dalmatie et deux députés du pays (Sigismond
Orsich et Jean Grégoruschi) allèrent faire jusqu’à Nazareth pour constater sa
translation en Dalmatie, la persuasion universelle des peuples qui venaient la
vénérer de toutes parts, semblaient être des preuves de la vérité du prodige.
Après trois ans et sept mois, la Sainte Maison fut à nouveau déplacée et déposée
dans la marche d’Ancône, au territoire de Récanati, dans une forêt appartenant
a une dame appelée Lorette. C’est en ce lieu qu’elle est toujours très ardemment
vénérée en ce qui est devenu aujourd’hui le plus grand sanctuaire d’Italie.
Les
études scientifiques réalisées sur le pierres et le ciment ont bien conclu qu’elles
étaient semblables à ce qui était utilisé en Palestine au 1er siècle. Le Pape
Benoît XV, dans son « Traité de la canonisation des Saints » tout en déclarant
qu’il ne s’agit pas là d’un dogme de foi, accepte la réalité du transfert de la
demeure de la Vierge : « Tous les monuments en fournissent la preuve : la tradition
constante, les témoignages des pontifes romains ainsi que les miracles qui ne
cessent de s’opérer le confirment » et le Pape Sixte V, terminant la façade de
la Basilique, fit graver en lettres d’or : « Maison de la Mère de Dieu où le Verbe
s’est fait chair ».
L’évêque Alexandre de Dalmatie fut intimement mêlé aux
événements liés à la Sainte Maison de la Vierge. La tradition rapporte qu’il était
fort malade lorsqu’on lui rapporta la nouvelle de la translation. Au plus mal
il pria la Vierge Marie, espérant pouvoir aller contempler le prodige qu’on lui
avait décrit. Soudain le ciel s’ouvre à ses yeux, la très sainte Vierge se montre
au milieu des Anges qui l’environnent, et d’une voix dont la douceur ravit intérieurement
le cœur dit :
« Mon fils, tu m’as appelée ; me voici pour te donner un efficace
secours et te dévoiler le secret dont tu souhaites la connaissance. Sache donc
que la sainte demeure apportée récemment sur ce territoire est la maison même
où j’ai pris naissance et où je reçu presque toute mon éducation. C’est là qu’à
la nouvelle apportée par l’archange Gabriel, j’ai conçu par l’opération du Saint-Esprit
le Divin Enfant. C’est là que le Verbe s’est fait chair. Aussi, après mon trépas,
les apôtres ont-ils consacré ce toit illustré par de si hauts mystères, et se
sont-ils disputé l’honneur d’y célébrer l’auguste sacrifice. L’autel, transporté
au même pays, est celui même que dressa l’apôtre saint Pierre. Le crucifix que
l’on y remarque, y fut placé autrefois par les apôtres. La statue de cèdre est
mon image faite par la main de l’évangéliste saint Luc qui, guidé par l’attachement
qu’il avait pour moi, a exprimé, par les ressources de l’art, la ressemblance
de mes traits, autant qu’il est possible à un mortel. Cette maison, aimée du ciel,
environnée pendant tant de siècles d’honneur dans la Galilée, mais aujourd’hui
privée d’hommages au milieu de la défaillance de la foi, a passé de Nazareth sur
ces rivages. Ici point de doute : l’auteur de ce grand évènement est ce Dieu près
duquel nulle parole n’est impossible. Du reste, afin que tu en sois toi-même le
témoin et le prédicateur, reçois ta guérison. Ton retour subit à la santé au milieu
d’une si longue maladie fera foi de ce prodige. » (D’après Missel
missel.free.fr/Sanctoral/12/10.htm)
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