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St Vincent de Paul
1581-1660

Vincent de Paul fait partie de ces chrétiens et chrétiennes qui furent suscités par Dieu pour travailler au renouveau spirituel duXVIIe siècle. Il sera même le plus célèbre d'entre eux. Né dans les Landes en 1581, il commença par garder les troupeaux de son père. C'est sans doute en raison de ces débuts très modestes que les liturgistes nous proposent pour sa fête le texte où saint Paul rappelle que Dieu choisit de préférence les "petits" pour faire de grandes choses.
Vincent deviendra prêtre. Comme beaucoup d'autres à cette époque, il voit dans le sacerdoce une bonne situation sociale bien rémunérée plus qu'un service désintéressé. Tout changera. On a parlé à son sujet d'une « lente invasion de la sainteté ». Des rencontres comme celle de François de Sales, la prise de conscience des besoins spirituels des populations de la campagne, vont y contribuer. Au moment où il est au faite des honneurs, grâce surtout à son introduction dans l'illustre famille des Gondi (il est devenu le confesseur de Madame de Gondi précepteur des enfants, aumônier des galères dont Monsieur de Gondi est général), il quitte cette situation privilégiée pour prendre une cure de campagne.
Cet actif, qui fut aussi un homme de prière, ne pouvait pas se considérer comme prêtre d'une seule paroisse. C'est toute la société qui va devenir sa paroisse. Pour élargir son champ d'apostolat, il va se faire fondateur. Ainsi naissent, avec la collaboration de Louise de Marillac, les Filles de la Charité. Il est aussi à l'origine de l'Institut des Prêtres de la Mission, connus surtout sous le nom de Lazaristes, dont le but était la formation du clergé, trop délaissé à l'époque, et l'évangélisation des campagnes.
Vincent de Paul (Monsieur Vincent, comme on l'appelait alors) a su voir, comme Jésus jadis, la grande misère des foules. Il n'a pas seulement travaillé personnellement à la soulager ; il a cherché à conscientiser ceux qui avaient la possibilité de le faire. Il fut l'Abbé Pierre de son temps. Il a su mettre sa popularité au service de Dieu et de son Église, sans d'ailleurs que cela nuise en rien à son humilité. Accablé par les infirmités, il mourut à Paris le 27 septembre 1660. II avait accompli, tel le bon serviteur de l'Évangile, la tâche qui lui avait été confiée. (D'aprés Marcel Driot, LE SAINT DU JOUR, aux éditions MEDIASPAUL)

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