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La magie devait s'éclipser soudainement devant la chaîne de mouillage réapparue à nouveau, quand Adriana hissa un bras pour désigner la surface.
Levant les yeux, elle aperçut des plongeurs en surface.
Intervenant sur le gilet de stabilisation de Michel qui décolla lentement du fond, elle l’accompagna dans la remontée, le maintenant à peine.
Tandis qu’ils atteignirent le niveau de palier qui allait leur permettre d’entamer un temps de décompression, Adriana vit les autres plongeurs amorcer leur descente ; ils étaient deux.
lorsqu'ils furent à leur hauteur, elle répondit au geste de salut de la main de l’un d’eux, qu’elle ne semblait pas connaître.
Aussitôt après, elle se sentit vigoureusement agrippée à l'épaule par Michel.
Tournant la tête, elle ne perdit pas de temps pour comprendre qu'il étouffait, en apercevant ses yeux exorbités, mais surtout en constatant l'apparition de bulles d'air qui provenaient de derrière son dos, alors que le flexible virevoltait.
Instantanément, elle lui arracha le détendeur de la bouche et le remplaça par le sien, avant de saisir l’octopus de secours.
Michel non plus n'avait pas perdu son sang-froid, malgré le fait qu'il ait manqué d’air.
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« Info ou intox ? À qui profite le crime ? », écrira-t-il l'année suivante, lorsque la menace s'était présentée à nouveau. Des tonnes de médicaments avaient achalandé les étals des officines françaises. Des gouvernants avaient annoncé des milliers de morts, à supposer que l'épidémie se déclarât.
La réalité devait être moins sévère, comme il avait pu le présager. Si le virus, transmis de l’oiseau à l'homme, contamina moins de 60 personnes en Europe, peu, 3 ou 4, trouvèrent la mort.
« On aurait cherché à fomenter la peur pour l'exploiter, que cela n'en étonnerait pas plus d'un ! » avait-il conclu.
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- Oui ! Mais dis-moi, tu n'aurais pas vu dedans un homme qui pourrait ressembler à mon fiancé, un grand brun avec des yeux noisette ?
- Non ! Il fait des examens de contrôle pour la grippe aviaire, je suppose ?
- Oui !
- Je vais te rassurer tout de suite, seule la personne qui s'est fait piquer par inadvertance, parmi les employés de l'ARO présente les symptômes de la grippe H5N1.
- Comment ça, « piqué ? »
Agnès prit Adriana par le bras et l'amena aux sanitaires, s'assurant au préalable qu'il n'y avait personne dans les toilettes.
- Tu es bien mystérieuse ?
- Ce que je vais te dire, doit rester confidentiel, je risque ma place, et même de la prison. Je t'avais déjà fait part de ma mauvaise impression sur la ferme aquacole, tu t’en souviens ? Aujourd'hui, des évènements accréditent l’appréhension que j’avais. Le gars de l'ARO qui a contracté le virus, n'a pas été contaminé par un oiseau sauvage, mais par un produit, un vaccin qu'il administrait à ses poissons. Notre service a pu constater qu'il renfermait les mêmes antigènes que l'on retrouve dans le virus.
- Qu’est-ce que tu me racontes là ? Tu es sûre de ce que tu avances ?
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Avec les déboires d’Élodie et de ses amies d’infortune, Michel en était venu ainsi à révéler l’existence de la puce électronique, à l’état de prototype, après l'emploi d’applications téléphoniques ou informatiques à usage sournois, destinée à dominer les esprits.
LA PROIE DES REQUINS Résumé de l’histoire :
Une nouvelle attaque meurtrière de requin a eu lieu à l’île de la Réunion.
Un journal parisien envoie Michel Méria dans le département d’outre-mer de l’Océan Indien en vue de couvrir l'évènement, afin de tenter aussi de comprendre les raisons de toutes ces agressions.
Durant son investigation, le journaliste va être confronté, sur une méprise, à des faits à consonance mafieuse tissés par le pouvoir corrompu, autour desquels gravitent des forces obscures dont la croyance en des personnages légendaires, incorporels, se veut d’apporter au récit une touche de théorie conspiratrice.
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