ZEITOUN
(EGYPTE)
1968-1969
La Dame de Lumière
Mère des croyants et aurore de la paix
A partir du 2 avril 1968, à Zeitoun en Egypte (banlieue nord du Caire), où la tradition disait que la Sainte Famille s’était arrêtée, des foules entières ont vu la Vierge apparaissant au dessus de la coupole centrale d’une église copte, rue Touman-Bey, pendant des heures, plusieurs fois par semaine, sur plusieurs années.
Un des premiers témoins, le père Constantin Moussa, curé de la paroisse, fit un rapport officiel : « Après cette soirée mémorable, la Sainte Vierge apparut plus d'une fois et fut aperçue par différentes autres personnes parmi lesquelles M. Michel Soliman et sa famille qui habitent en face de l'église. Le 10 avril, je vis l'apparition. C'était un corps lumineux doré ».
Ceux qui ont vu la Vierge n'étaient pas seulement chrétiens, coptes, catholiques ou orthodoxes, mais aussi, et même en majorité, les musulmans. Beaucoup ont bénéficié de guérisons miraculeuses et ces faits, connus dans toute l’Egypte, ont fait ensuite l'objet de témoignages innombrables, d'enquêtes, de reconnaissances officielles, de multitudes d’articles de journaux et de revues dans le pays, pendant des années. La Vierge n'a pas prononcé un seul mot. Elle venait à l’improviste, le plus souvent la nuit, dans des attitudes et des vêtements variés. Les plus éclatantes apparitions eurent lieu entre le 27 avril et le 15 juin 1968. A partir de 1970, elles furent moins fréquentes, environ une par mois.
Lors des apparitions de la Mère de Dieu à Zeitoun, les fidèles qui la voyaient ont noté qu'elle était toujours douce, souvent souriante, mais quelquefois aussi, grave et triste. On distinguait parfois nettement ses traits et même l'expression de son visage. Au moins une fois, elle est apparue sans voile, ses cheveux descendant jusqu'à ses épaules. Il lui est même arrivé de se manifester portant une couronne et il y avait souvent des oiseaux lumineux tournant autour d’elle sans battre des ailes. Elle était presque toujours comme lumineuse et il arrivait que cette lumière fût si intense qu'il fallait quelque temps pour arriver à distinguer le visage qui s'en détachait.
Des clichés ont été pris par différents photographes. La pellicule n'arrivait pas toujours à fixer ce que les yeux pouvaient voir, mais on dispose cependant de photos où l'on voit très nettement la silhouette de Marie. On estime que pour la seule année 1968, la moyenne des fidèles présents devait être d'environ 50.000 et pouvait monter jusqu'à 100.000 personnes certaines nuits, comme il était rapporté à la « Une » du journal égyptien Al-Ahram du 27 avril 1968.
D’après « le Monde Copte » et divers articles (Tiré de http://www.Mariedenazareth.com)Les très nombreuses apparitions de la Vierge furent en effet visibles pour d'innombrables personnes pendant des durées très longues. Pendant plusieurs semaines sur place, la foule atteignit 250.000 personnes, provoquant de très gros embouteillages. Le 13 avril 1968, le photographe Wagih Rizk Matta fut le premier à prendre des clichés étonnants et il guérit sur le champ d'une blessure au bras, comme bien d'autres qui furent aussi guéris en se rendant sur place.
Dès 1969, l'Eglise Copte orthodoxe inséra dans son calendrier liturgique une fête de la transfiguration de la Vierge Marie à Zeitoun, célébrée maintenant chaque année le 24 barmahat (2 avril).
Quelle pouvait être la signification de si impressionnantes manifestations de la Vierge ? Zeitoun signifie "olives" en arabe, et l'olivier, dont un rameau fut tenu par la Vierge lors de certaines de ses apparitions, est un symbole de paix bienvenu au moment où minorité copte était menacée d'oppression et où la terrible guerre des Six Jours (1967) avait endeuillé le Proche-Orient.
A la suite de la prise de Jérusalem, il devenait pratiquement impossible aux Coptes d'aller en pèlerinages aux Lieux Saints et Jehan Sadate, la veuve du Président assassiné, écrit ainsi au nom de Marie dans sa biographie intitulée Une femme d'Egypte : « Peuple d'Egypte, je sais que tu ne pourras plus venir me voir à Jérusalem ; aussi est-ce moi qui suis venue te voir au Caire. » (D'après le Dictionnaire des Apparitions de la Vierge Abbé Laurentin, Fayard)