SAINT FRANCOIS DE SALES
1567-1622
patron des écrivains
fêté le 24 janvier

SAINTE JEANNE-FRANCOISE DE CHANTAL
1572-1641
fêtée le 12 décembre


Amour de Dieu et amour du prochain : ce sont deux amours qui ne vont point l'un sans l'autre.

Le premier champ à évangéliser, c'est notre coeur...Le Royaume de Dieu grandit, s'il grandit en nous.

Il faut tout faire par amour, rien par force.

Soyez le plus doux que vous pourrez... On attire plus les mouches avec une cuillerée de miel qu'avec cent barils de vinaigre.

Les grandes occasions de servir Dieu sont rares, mais les petites sont quotidiennes.



St François de Sales

St François est né au château de Sales à Thorens, à 20 kms d'Annecy, en 1567. L'année précédente, madame de Sales ou de Boisy, mère du Saint avait prié le Seigneur dans l'église Notre Dame de Liesse (Annecy), devant le Saint-Suaire, pour demander d'avoir un fils qu'elle lui consacrerait.

En 1591, St François obtient son doctorat en droit, mais il va renoncer à une probante carrière pour devenir prêtre en 1593.

Il part, comme volontaire, en mission en Chablais passé au protestantisme. Par respect pour les protestants, il loge au château des Allinges (resté catholique) et après quelques mois, il va célébrer la messe à Marin, près de Thonon, en pays catholique. Respectueux de la liberté de conscience, il intervient auprès du duc de Savoie pour préserver de l'exil ceux qui ne se convertissent pas.

Il portera le titre d'évêque de Genève ("la Rome de Calvin"), mais il résidera à Annecy. Il est "tout à tous", au service des petites gens comme de Henri IV qui, plusieurs fois, le reçoit au Louvre et au château d'Annecy.

Avec le sénateur Favre, père du grammairien Vaugelas, il fonde l'Académie Florimontane. Il est l'auteur d'une œuvre importante qui a marqué la littérature française et l'histoire de l'Église. Le "Docteur de l'Amour", dans "L'Introduction à la Vie dévote" et "Le traité de l'Amour de Dieu" insiste sur l'Amour de Dieu et la sainteté pour tous.

Dans l'esprit du concile de Trente, il n'est pas prince de l'Église, mais pasteur du peuple le plus humble. À dos de mule, il parcourt tout son diocèse (600 paroisses) jusque dans les villages les plus reculés. Il décline l'offre qui lui est faite d'être coadjuteur du cardinal de Paris.

Toujours au service des petits, à la fin de sa vie, il consacre une heure par jour à accueillir les pauvres à son évêché. Il meurt d'une hémorragie cérébrale le 28 décembre 1622, à 55 ans, à Lyon, dans la maisonnette du jardinier de la Visitation de Bellecour.

François sera déclaré saint par l'Eglise en 1665. Deux siècles après, en 1877, on lui donnera le titre de Docteur de l'Eglise.

Sa tombe se trouve dans la basilique de la Visitation à Annecy.

Don Bosco créera l'Oratoire Saint-François de Sales, à la fois patronage, maison d'accueil, école et centre d'apprentissage. Il fondera la congrégation des Salésiens et les Filles de Marie Auxiliatrice.

Prière à St Joseph
Glorieux saint Joseph, époux de Marie, accordez-nous votre protection paternelle,
nous vous en supplions par le Coeur de Jésus-Christ.
O vous dont la puissance s'étend à toutes nos nécessités et sait nous rendre possibles les choses les plus impossibles,
ouvrez vos yeux de père sur les intérêts de vos enfants.
Dans l’embarras et la peine qui nous pressent, nous recourons à vous avec confiance ;
daignez nous prendre sous votre charitable conduite et réglez pour nous ces affaires si importantes et si difficiles, causes de toutes nos inquiétudes.
Faites que leur heureuse issue tourne à la gloire de Dieu et au bien de ses dévoués serviteurs.
Amen.

 

Souvenez-.vous
Nous sommes en 1586. A cette époque la prédestination était la question passionnante entre toutes. Calvin avait traité ce sujet en termes si crûs, si désespérants que dans les chaires catholiques d'enseignement on l'avait violemment pris à partie.
Bien que sur ce point, François s'en rapporte les yeux fermés aux dires de Saint Augustin et de Saint Thomas, il se surprend à songer: Et si Dieu m'a réprouvé? Et si Dieu m'abandonne dans une heure mauvaise?... Ces pensées deviennent pour lui une obsession. Il y a là une attaque du démon et une souffrance purificatrice voulue de Dieu. Telle est la violence de son chagrin qu'il défaille souvent et, à force de pleurer, semble en agonie. Il redouble de prière pour toucher le coeur de Dieu. Cette agonie d'une âme de vingt ans dure six longues semaines.
Un soir de janvier 1587, plus mort que vif et rongeant son angoisse, il s'en revient, seul, du collège. Il entre à l'église Saint Etienne des Grés. Enfant désespéré, il court "tout droit" vers sa divine Mère. En la chapelle de la Vierge, humblement prosterné devant son image, il ouvre son coeur en la présence de Dieu. Puis, il prend une tablette posée sur la balustrade de la chapelle et lit dévotement:"Souvenez-.vous... De quel accent il dit:"0 Vierge, Mère des vierges, je recours à vous, pécheur, je gémis à vos pieds. Ne méprisez pas ma prière. Exaucez-la !" A ce cri jailli du plus endolori des coeurs, la tentation s'évanouit.
François, l'étudiant ,voue à Dieu et à la Vierge sa virginité, en témoignage de quoi, il s'oblige à réciter le chapelet tous les jours de de sa vie. (Mgr Francis Trochu)

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Ste Jeanne de Chantal

Née à Dijon en 1572, fille de M. Frémyot, président au parlement de Bourgogne, Jeanne reçoit une éducation forte et profondément chrétienne. À 20 ans, elle épouse, en Côte d'Or, le baron de Rabutin-Chantal.

En 8 ans de mariage, elle est mère de 6 enfants. Deux meurent à la naissance. Son aîné, Celse-Bénigne, deviendra le père de Mme de Sévigné. En 1601, son mari meurt, victime d'un accident de chasse. C'est une horrible épreuve : elle est veuve à 28 ans avec 4 enfants, l'aîné a 5 ans et la cadette 3 semaines.

De 1602 à 1610, elle vit au château de Monthelon, près d'Autun, avec ses enfants, à la demande de son beau-père. En 1604, elle rencontre François de Sales, prédicateur du Carême à Dijon. Il sera son guide et, petit à petit, l'accompagnera pour donner une orientation nouvelle à sa vie.

Le 29 mars 1610, après avoir assuré l'avenir de ses enfants, son cœur de mère brisé par l'émotion, elle quitte tout pour venir à Annecy. Le 6 juin 1610, François de Sales remet une ébauche de la Règle aux trois premières Visitandines.

De 1615 à 1641, elle fonde 87 monastères. À cheval, en litière, elle voyage pour fonder ou visiter de nouvelles communautés. Elle est proche des petits. Les gens d'Annecy la vénèrent. Elle fréquente aussi les grands de ce monde : Anne d'Autriche lui demande de bénir le dauphin, le futur Louis XIV.

Comme François de Sales, elle meurt au cours d'un voyage, à Moulins, en 1641. Elle est la patronne de toutes les vocations. Son corps repose à coté de celui de François de Sales dans la basilique de la Visitation à Annecy.

C'est au monastère de la Visitation de Paray-le-Monial, que le Christ, par l'intermédiaire de sa servante, Ste Marguerite Marie (1648-1690), instituera et propagera le culte de Son Sacré Coeur.