SAINTE MARGUERITE MARIE ALACOQUE
(1648-1690)
fêtée le 16 octobre
LE SACRE COEUR
"C'est ici (Gethsémani) où j'ai le plus souffert
qu'en tout le reste de ma Passion"
"Regarde ce Coeur qui a tant aimé le monde et
que les hommes n'ont pas aimé en retour"
C'est pour instituer et propager le culte de Son Sacré Coeur que Jésus-Christ Se choisit, au monastère de la Visitation de Paray-le-Monial, une servante dévouée en Marguerite-Marie Alacoque: une des gloires de la France est de lui avoir donné naissance.
Prévenue par la grâce divine dès ses premières années, elle conçut de la laideur du péché une idée si vive, que la moindre faute lui était insupportable; pour l'arrêter dans les vivacités de son âge, il suffisait de lui dire: "Tu offenses Dieu!"
Elle fit le voeu de virginité à un âge où elle n'en comprenait pas encore la portée. On raconte qu'elle aimait, tout enfant, à réciter le Rosaire, en baisant la terre à chaque Ave Maria. Après sa Première Communion, elle se sentit complètement dégoûtée du monde; Dieu, pour la purifier, l'affligea d'une maladie qui l'empêcha de marcher pendant quatre ans, et elle dut sa guérison à la Sainte Vierge, en échange du voeu qu'elle fit d'entrer dans un Ordre qui Lui fût consacré. Revenue à la santé, elle oublia son voeu, et, gaie d'humeur, expansive, aimante, elle se livra, non au péché, mais à une dissipation exagérée avec ses compagnes.
De nouvelles épreuves vinrent la détacher des vanités mondaines; les bonnes oeuvres, le soin des pauvres, la communion, faisaient sa consolation.
Enfin elle entra à la Visitation de Paray-le-Monial. C'est là que Jésus l'attendait pour la préparer à sa grande mission. Le divin Époux la forma à Son image dans le sacrifice, les rebuts, l'humiliation; Il la soutenait dans ses angoisses, Il lui faisait sentir qu'elle ne pouvait rien sans Lui, mais tout avec Lui. "Vaincre ou mourir!" tel était le cri de guerre de cette grande âme. Quand la victime fut complètement pure, Jésus lui apparut à plusieurs reprises, lui montra Son Coeur Sacré dans Sa poitrine ouverte: "Voilà, lui dit-Il, ce Coeur qui a tant aimé les hommes et qui en est si peu aimé!" "Par toi Mon Coeur divin désire répandre Son amour partout sur la terre."
On sait l'immense expansion de dévotion au Sacré Coeur qui est sortie de ces Révélations.
La canonisation de la Sainte a eu lieu le 13 mai 1920. (Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950. )Jésus lui fit au moins douze promesses dont les plus importantes sont : qu'Il bénirait ceux qui honorent Son Sacré-Coeur, qu'Il leur accorderait toutes les grâces dont ils ont besoin, qu'Il leur donnerait la joie de mourir en état de grâce s'ils recevaient la Communion chaque premier vendredi du mois : « Je te promets, dans l'excessive miséricorde de mon Cœur, que son amour tout-puissant accordera à tous ceux qui communieront les premiers vendredis du mois, neuf mois de suite, la grâce de la pénitence finale, qu'ils ne mourront point dans ma disgrâce ni sans recevoir leurs sacrements, et que mon divin Cœur se rendra leur asile assuré aux derniers moments ».
Autre révélation : "Fais savoir au fils ainé de mon Sacré-Coeur (le roi Louis XIV) que, comme sa naissance temporelle a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma sainte Enfance, de même il obtiendra sa naissance de gloire éternelle par sa consécration à mon Coeur adorable. Mon Coeur veut régner dans son palais, être peint sur ses étendards et gravé dans ses armes pour les rendre victorieuses de tous ses ennemis et de tous ceux de la sainte Eglise. Mon Père veut se servir du roi pour l'exécution de Son dessein, qui est la construction d'un édifice public où serait placé le tableau de mon Coeur pour y recevoir les hommages de toute la France"
Voir par ailleurs La Miséricorde Divine
Autres : http://www.sanctuaires-paray.com
Du voeu royal au voeu national
http://www.hermas.info
http://surlespasdessaints.over-blog.com/article-32690820.html
http://www.hotelbasilique.com/chapelle.htm
http://prophetesetmystiques.blogspot.fr
http://www.coeur-eucharistique.net
Clin d'oeil à Jean de la Fontaine
Le Villageois et le Serpent
Esope conte qu'un Manant,
Charitable autant que peu sage,
Un jour d'Hiver se promenant
A l'entour de son héritage,
Aperçut un Serpent sur la neige étendu,
Transi, gelé, perclus, immobile rendu,
N'ayant pas à vivre un quart d'heure.
Le Villageois le prend, l'emporte en sa demeure,
Et sans considérer quel sera le loyer
D'une action de ce mérite,
Il l'étend le long du foyer,
Le réchauffe, le ressuscite.
L'Animal engourdi sent à peine le chaud,
Que l'âme lui revient avecque la colère.
Il lève un peu la tête, et puis siffle aussitôt,
Puis fait un long repli, puis tâche à faire un saut
Contre son bienfaiteur, son sauveur et son père.
Ingrat, dit le Manant, voilà donc mon salaire ?
Tu mourras. A ces mots, plein de juste courroux,
Il vous prend sa cognée, il vous tranche la Bête,
Il fait trois Serpents de deux coups,
Un tronçon, la queue, et la tête.
L'insecte sautillant cherche à se réunir,
Mais il ne put y parvenir.
Il est bon d'être charitable ;
Mais envers qui ? c'est là le point.
Quant aux ingrats, il n'en est point
Qui ne meure enfin misérable.