EN DIRECT DU SANCTUAIRE
Voir par ailleurs Notre Dame de Bechouate au bas de la page (Manifestation de la Vierge Marie au Liban)

PONTMAIN (FRANCE)
1871
NOTRE DAME D'ESPERANCE

 

Tout à coup, le petit Eugène Barbedette voit, au-dessus et au milieu du toit, une belle dame qui le regarde avec un air de bonté, délicate et tendre. La Vierge Marie, qui ne cesse de sourire, restera longtemps immobile et silencieuse, de sorte que les enfants et les paroissiens accourus en nombre assisteront à l'apparition.

Au soir du 17 janvier 1871, La Vierge Marie est apparue dans le Ciel avec une robe bleue sombre remplie d'étoiles, un crucifix dans ses mains. Des mots se sont "affichés" par la suite au dessous d'elle:

MAIS PRIEZ MES ENFANTS

DIEU VOUS EXAUCERA EN PEU DE TEMPS

MON FILS SE LAISSE TOUCHER

Le contexte : L'hiver 1870-1871 fut terrible pour la France. Le 19 juillet, Napoléon III avait déclaré la guerre à la Prusse et depuis, les défaites se succédaient. L'Empereur avait capitulé le 2 septembre, Paris était assiégé par l'ennemi, l'armée de l'Ouest était battue au Mans le 13 janvier, et elle se repliait en désordre ; une grande partie de la France était occupée : il ne restait plus aucun espoir humain d'arrêter l'invasion.
A près la défaite du Mans, l'inquiétude augmenta dans l'Ouest ; les troupes françaises battaient en retraite en direction de la Bretagne. Le soir du 17 janvier, le général allemand Von Schmidt disait : "En ce moment, mes troupes sont à Laval". Elles étaient, en effet, aux portes de la ville et avaient reçu l'ordre de la prendre; celle-ci ne pouvait résister. Or, Laval est à 52 kilomètres de Pont-Main.
L'angoisse régnait à Pont-Main. Depuis le 23 septembre, 38 hommes ou jeunes gens étaient partis à la guerre. Monsieur le Curé les y avait préparés. Après la messe qu'il avait célébré pour eux le jour du départ, il les avait bénis, consacrés à la Sainte Vierge, et leur avait promis qu'ils reviendraient tous ; mais, depuis plusieurs jours, on était sans nouvelles de la plupart d'entre eux. L'angoisse était telle que le 15 janvier, après les vêpres, personne n'avait eu le courage d'entonner le cantique habituel : "Mère de l'Espérance". Mais l'abbé Guérin avait su trouver dans son coeur les paroles de foi et de confiance qui raniment le courage : la prière et les chants s'étaient finalement élevés comme de coutume. Puisque toutes les espérances et les consolations humaines semblaient perdues, ne fallait-il pas se tourner vers Dieu ?
Dieu, en effet, allait « se laisser toucher » par l'intervention de sa Mère à qui l'on recourait de toutes parts. C'est sa Mère aussi, que Dieu allait choisir pour apporter le message d'espérance et l'assurance d'être exaucé en peu de temps. C'est à Pont-Main qu'elle apporta ce message. 0n y priait tellement!
Au départ des soldats, Monsieur le Curé avait demandé à ses paroissiens de venir à la messe, chaque jour si possible. Son appel avait été entendu ; l'assistance était nombreuse et, après la messe, on priait encore pour la France et les soldats. La paroisse était devenue une véritable communauté priante, dans laquelle chaque famille voulait avoir sa place.
Les enfants priaient peut-être encore plus que leurs parents. Monsieur le curé ne se lassait pas de leur redire : « Priez, mes enfants, vous obtiendrez miséricorde ; et surtout, demandez par Marie ». Parmi les enfants, les deux petits Barbedette se distinguaient par leur piété. Chaque matin, après une courte prière et le travail avec leur père, ils récitaient le chapelet à haute voix pour leur frère (parti à la guerre), avant le déjeuner. Depuis le début de la guerre, ils allaient chaque jour à l'église faire le chemin de croix, pour demander la cessation des hostilités. Ils servaient ensuite la messe de 7 heures et s'unissaient encore aux prières pour les soldats. La classe sonnait à 8 heures. Là encore, les religieuses les faisaient prier et chanter des cantiques pour obtenir la miséricorde divine. Ainsi se passa la journée du 17 janvier 1871...

... Au moment précis où la Vierge Marie promettait la paix aux petits enfants de Pont-Main, les troupes allemandes étaient établies dans le voisinage immédiat de Laval et recevaient du général Von Schmidt l'ordre de prendre la ville qui était sans défense... Mais dans la nuit du 17 au 18, le prince Frédéric-Charles donnait contrordre ; le lendemain avaient lieu à Saint-Melaine, à 2 km de Laval, les derniers combats qui se terminaient à l'avantage de l'armée française.
Le 20 janvier, Laval vivait encore dans l'inquiétude, car la nouvelle de l'apparition n'était pas connue. Mgr Wicart, évêque de Laval faisait dans la basilique d'Avesnières le voeu de rebâtir la tour et la flèche, pour que la ville fut préservée de l'invasion. Le jour même, les troupes allemandes commençaient à évacuer la Mayenne. Le message de Pont-Main se réalisait : « Priez, Dieu vous exaucera en peu de temps ». Le 28, l'armistice était signé... (D'après le Chanoine Foisnet, Notre Dame de Pont-Main, Belles histoires belles vies, éditions Fleurus)

Ceci doit nous persuader que Pontmain a démontré le pouvoir de la prière sur les catastrophes et les guerres.

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NOTRE DAME DE BECHOUATE
"Salut à toi, Vierge Marie, Reine du monde, de la paix et de l’amour. Des vieillards, des enfants et des femmes tombent, de par le monde. Instaure la paix, l’amour et la liberté sur la face de la terre, ô Reine du monde."

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