Le Sanctuaire de pompéi, proche de Naples fut fondé par un laïc italien, le Bienheureux Bartolo Longo.
Bartolo Longo vécut de 1841 à 1926 en Italie. Etudiant, il a la grave imprudence de s'initier aux expériences de spiritismes et d'entrer ainsi sous domination progressive des puissances du mal. Et il en est délivré par l'intervention de la très Sainte Vierge Marie. Reconnaissant, il se voue totalement à l'Apostolat. Tertiaire dominicain et Apôtre du Rosaire, il évangélise la région de Pompéi et il y édifie une basilique où la Vierge Marie attribue aux fidèles de grandes faveurs. Il fût béatifié en 1980 par le Pape Jean Paul II
Le Bienheureux Bartolo Longo naquit le 11 février 1841 dans le sud de l'Italie. Son père était un médecin fortuné. Sa mère avait une profonde dévotion mariale. Élève brillant et chahuteur, il désirait devenir avocat et entama dès 16 ans des études de droit.
A cette époque, le corps professoral de l'université de Naples était anticlérical et positiviste. Sous cette influence, Bartolo Longo s'éloigna des sacrements et de la prière mais la question de la divinité du Christ ne cessait pas de le tourmenter. Un confident l'invita alors à une séance de spiritisme. Le 29 mai 1864, lors d'une séance, Bartolo interrogea "l'esprit": « Jésus-Christ est-il Dieu? » - «Oui», répondit le médium. «Les préceptes du Décalogue sont-ils vrais? - Oui, sauf le sixième (Tu ne commettras pas d'adultère). - «Laquelle des deux religions est la vraie: la catholique ou la protestante? - Toutes deux sont fausses».
Bartolo devint un fervent adepte du spiritisme. Il écrira: «L'esprit mauvais qui m'assistait, voulait s'emparer de mon âme formée à la piété depuis mes premières années et me demander l'adoration et l'obéissance aveugle. Il se faisait passer pour l'archange Michel, m'imposant la récitation des psaumes et des jeûnes rigoureux. Il réclamait que son nom, comme signe de puissance et de protection, fût écrit en tête de tous mes papiers et que je le portasse sur mon coeur, inscrit en chiffres rouges dans un triangle de parchemin. »
Physiquement épuisé par ses pratiques spirites, Bartolo Longo avait l'esprit de plus en plus égaré. C'est alors qu'il rencontra un ami d'enfance fort pieux et qu'il respectait. Mis au courant, celui-ci lui conseilla de se repentir et de se confesser. «Tu veux donc mourir dans une maison de fous et, de plus, être damné?» Il l'incita à rencontrer un saint prêtre, le Père Radente. La nuit qui suivit ces recommandations, Bartolo vit, en songe, sa mère passer près de son lit en lui recommandant tendrement de revenir au Christ. Le lendemain, Bartolo très ému entra dans une église dédiée au très Saint Rosaire pour y rencontrer le Père Radente. Celui-ci sut trouver les mots. La confession fut sincère et profonde. Par la suite, Bartolo affirmera à ceux qui ne croient pas à l'action du démon dans le spiritisme: «Je l'ai expérimenté, et c'est par un miracle de la Très Sainte Vierge que j'en ai été délivré». Un jour, se promenant dans les champs, il entendit une voix mystérieuse lui dire « si tu propages le rosaire, tu seras sauvé! » Et des cloches se mirent à sonner l'angélus le faisant s'agenouiller et prier, envahi d'une paix jusqu'alors inconnu.
La comtesse Marianna de Fusco, riche veuve, l'avait 'invité à s'établir chez elle en qualité de précepteur de ses fils et d'administrateur de ses biens, non loin des ruines de l'antique Pompéi voisine de Naples, la ville détruite par l'éruption du Vésuve en 79 après J.C.
S'était rendu compte de la pauvreté spirituelle et matérielle des paysans de la région, il commença à enseigner aux gens à prier le chapelet.
En 1855 la comtesse est devenue son épouse.
Cette même année, ayant reçu en don un tableau très abîmé de Notre-Dame du Rosaire (du XVIIe siècle), il le restaure et le place dans une église de Pompéi.
De ce jour, une pluie de grâces et de miracles se multiplie. Cette dévotion se répand dans toute la région et des pèlerinages commencent; ensuite il publie Histoire, miracles et neuvaine de la Vierge du Saint Rosaire de Pompéi.
Léon XIII le reçoit en 1884 et l'encourage.
Bartolo commence à construire un sanctuaire sur les terres de la comtesse de Fusco, consacré en 1887. Le tableau miraculeux y est transféré.
Une nouvelle ville se construit autour du sanctuaire et devient une cité mariale.
Bartolo Longo crée un orphelinat, une maison pour l'éducation des enfants des prisonniers, un hôpital, une imprimerie, une gare, une poste, etc… La misère de la région cède la place à une prospérité fondée sur le travail.
L’image miraculeuse de la Vierge du Rosaire est arrivée à Pompéi le 13 novembre 1875. Puis les offrandes pour la construction du sanctuaire affluèrent, de Naples puis du monde entier, tandis que Bartolo Longo commençait à diffuser des prières.
C’est ainsi que sa fameuse Supplique a vue le jour en 1883.
Son « Acte d’amour à la Vierge » et devint la « Supplique à la puissante Reine du Saint Rosaire de Pompéi ».
Cette Supplique est récitée solennellement à Pompéi et dans les paroisses d’Italie deux fois par an, le 8 mai et le premier dimanche d’octobre.
Le sanctuaire de Notre-Dame du Rosaire est érigé en basilique le 4 octobre 1925.
Bartolo Longo meurt le 5 octobre 1926 à 85 ans dans la pauvreté la plus absolue ayant donné quelques années auparavant tout ce qu'il possédait au Saint-Siège.
Il est enterré à Pompéi dans une chapelle du Sanctuaire.
Il a été béatifié par le pape Jean-Paul II le 26 octobre 1980. Sa fête est le 6 octobre. Il définissait le Rosaire comme la « douce chaîne qui nous relie à Dieu » et « Si tu cherches le salut, répands le Rosaire ».