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LA DOULEUR DE MARIE MADELEINE
A toutes les "Marie Madeleine" du monde

O Marie-Madeleine, que ta douleur est immense sur ce chemin de Calvaire.
Avec Marie, tu suis Jésus, tu suis sa cruelle agonie, tu portes la souffrance de La Mère qui porte la tienne, celle de son fils, celle de l'humanité.
O Marie-Madeleine, ton cœur est scellé à celui de Marie, à Celui de Jésus, il crie sa douleur.
O Marie-Madeleine, tu soutiens La Mère dans l'épreuve extrème et la Mère te soutient. vos cœurs enlacés de femmes se brisent dans ce long chemin de croix... Avec vous, toutes ces femmes, toutes ces épouses, toutes ces mères à qui on arrache les entrailles, la chair, toutes ces femmes méprisées, abimées, abusées et que, par la Miséricorde de Son Amour, Jésus a relevées... Toutes ces femmes fidèles qui te suivent depuis la Galilée... jusqu'à aujourd'hui !
O Marie-Madeleine, toi qui étreins Marie de ton affection, toi dont le cœur meurtri, broyé, crie, résonne jusque dans le mien. Ta douleur est si intense, si intolérable qu'elle traverse les siècles et me parvient.
O Marie-Madeleine, insupportable est la vue de l'agneau qu'on traîne jusqu'à son exécution. Jésus n'a de l'agneau que le regard soumis de celui qui va vers l'ultime supplice.
Mais quel est Cet agneau exsangue, broyé de douleurs, torturé qui ruisselle de sang, de sueur, de poussière mêlés ? Qui peut reconnaitre le Doux agneau dans ce visage tuméfié, défiguré, au corps déchiqueté ?
O Marie-Madeleine, ta douleur, tes tourments sont si forts que tes lamentations, tes cris restent bloqués dans ta gorge. Ton être crie, ton âme crie mais tu restes muette devant la scène d'horreur qui s'accomplit devant toi. Le Corps de Ton Aimé, de Ton Messie dégouline de nos puanteurs, de nos infections.
O Marie-Madeleine, toi la repentie, la miséricordiée, tu connais l'âcreté, l'amertume du goût de nos péchés. Jésus porte sur Lui tous ceux de l'humanité.
Tu sais, tu vois au delà du Corps Supplicié, que Sa Chair Parfaite prend tout, absolument tout de nos infamies. Quand Son Divin Visage s'écrase, face contre terre, c'est pour étreindre toute la boue de nos péchés.
O Marie-Madeleine, pour tout sauver, tout racheter, tu vois qu'Il s'affaisse déposant un baiser d'Amour de Sa Sainte Face ruisselante de Sang.
O Marie-Madeleine, tu sais sans comprendre, pas encore, que tout fait partie de Son Plan Divin. Tu le sais et tu le suis. Les pans de ta tunique rasent le sol, tu étends le Sang du Sauveur sur la surface de nos chemins.
O Marie-Madeleine, accablée par ton chagrin incommensurable, tes genoux ploient de douleur. Tes bras étreignent le socle de la Croix, tes longs cheveux essuient l'Eau et le Sang du cœur transpercé. Levant ton visage vers Jésus sans vie, le cri contenu de ton amour crucifié retentit de toute sa force jusqu'à nous.
O Marie-Madeleine, apprends nous, apprends moi à l'aimer autant que tu l'as aimé. Tu étais là Marie-Madeleine, avec Marie Sa Mère, avec toutes les autres femmes ! Redis nous, qu'avant de le revoir Ressuscité, Vivant, combien Il t'a fallu souffrir avec Lui !
O Marie-Madeleine, partage avec nous nos chemins de douleurs quand nous peinons, apprends nous à supporter nos épreuves.
O Marie-Madeleine, toi qui as aimé jusqu'au bout, jusqu'à l'extrême, toi qui as été récompensée de ta fidélité au matin de Pâques, conduis nous à celui que Ton cœur a aimé, entraine nous avec toi de nos tombeaux à la splendeur de la Résurrection, sèche nos larmes de douleurs, fais jaillir des larmes de joie, d'espérance ! Fais nous rencontrer le Ressuscité !

Vie-Eve (07/11/2007)